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28/05/2018
à ceux qui n'en finissent pas

 

 

À ceux qui n’en finissent pas de nous casser les pieds « pour » ou « contre » Robespierre en se plantant toujours

 

Et d’abord, une histoire de femmes :

 

 

Portrait de Robespierre, par Mme Adélaïde Labille-Guyard. 1791

 

Ce tableau ne fit pas peu pour la popularité du député d’Arras.

Au moment où il fut exposé (1791), les choses s’étaient un peu tassées, mais le peintre, avant de rallier tous les suffrages autour du portrait de l’Incorruptible, avait eu souvent maille à partir avec la critique et la calomnie.

Pourquoi ? Parce qu’elle était une femme, et que les habitués des salons trouvaient insupportable que des femelles, au lieu de rester chez elle à élever leurs enfants et tenir leur ménage, se mêlent de jouer du pinceau, avec parfois même l’assentiment de leur conjoint ou (pire encore) de leur « amant » !

Pour nous résumer, c’est sous le titre Suite de Malborough au Salon 1783, qu’un contempteur inconnu avait publié des couplets où les trois peintres Élisabeth Vigée-Lebrun, Adélaïde Labille-Guyard et Anne Vallayer-Coster, qui exposaient, étaient copieusement injuriées. Adélaïde, notamment, y était accusée d’avoir de nombreux amants, dont François-André Vincent [qu’elle finirait par épouser après son divorce, ndGO]. Il ne s’agissait que des accusations habituelles déversées sur les femmes qui se mêlaient d’exercer un métier défini alors comme masculin, d’autant plus quand, comme Adélaïde, elles étaient séparées de leur mari. Il avait alors fallu faire appel à M. Lenoir et à ses pandores, pour protéger les trois présomptueuses et leur éviter d’être lynchées. Mais, de 1783 à 1791, de l’eau avait coulé sous les ponts.

Voici ce que dit Gérard Walter du portrait de Maximilien :

 

Au salon de 1791 on vit exposer deux portraits de Robespierre : l’un par Mme Guyard l’autre par Boze. […] Celui de Boze fut l’objet d’un commentaire très élogieux dans les Lettres analytiques, critiques et philosophiques sur les tableaux du Salon. On y lit notamment : « Le portrait de Robespierre… [est] d’une ressemblance incroyable. Chacun, mon ami, vient au pied de ce respectable homme apporter un tribut des légendes. C’est  le Législateur incorruptible, c’est l’Ami de l’Humanité, des vers, puis des vers encore. Je remarquai, entre autres, celui-ci, parodié de la tragédie de Tancrède : « À tous les cœurs bien nés que Robespierre est cher ! »

… On lui devrait toujours [à Boze] de l’estime pour nous avoir si bien rendu notre premier homme, qu’il a vu, à qui il a parlé, dont il a sûrement touché la personne. O, M. Boze ! que de jours heureux vous avez passés ! » H. Buffenoir cite, par contre, sans en indiquer la provenance, l’opinion d’un critique d’art qui recommande à Robespierre de s’en tenir aux dames pour se faire portraicturer. « M. Boze l’a raté, écrit-il, et de ce côté, il n’a pas à se plaindre de Mme Guyard. » (Cf. aussi les Lettres bougrement patriotiques de Lemaître II, n° 189). Le graveur Vérité a lancé à la même époque un portrait de Robespierre (12 x 9)  orné de ce quatrain :

 

Du superbe oppresseur ennemi redoutable,
Incorruptible ami du peuple qu’on accable,
Il fait briller, au sein des viles factions,
Les vertus d’Aristide et l’âme des Caton

 

Le Babillard rapporte dans son n° du 13 juillet que devant le café de Foi « un plaisant qui croit à l’existence d’un parti payé par les Anglais pour entretenir en France le trouble et l’anarchie » a écrit au bas du portrait de Robespierre les vers suivants :

 

Intrépide orateur du peuple qui t’adore,
Cher à la France libre autant qu’à ses rivaux ;
Ta patrie, en ce jour, connaît ce que tu vaux
     Et l’Angleterre mieux encore.

 

Moins connu :

 

Portrait de Robespierre par un anonyme allemand, dans une brochure de 1794 :

 

 Aujourd’hui, Robespierre est un homme d’environ 40 ans [il en a 36 exactement, ndGO]. Quoique de taille élancée, il n’a point l’apparence d’avoir une faible constitution ; on sent, au contraire, qu’il est puissamment bâti. Ses muscles sont forts, sans beaucoup de chair pour enveloppe. Ses jambes et ses bras sont pleins et droits ; il mesure plus de six pieds et porte bien son corps. Ni les veilles ni les fatigues d’esprit n’ont amaigri sa mine. Sa poitrine est large, sa respiration longue et pleine ; quant à son ventre, il n’a pas le désagrément d’être trop proéminent, ni trop rentré non plus. Aussi, par sa constitution, Robespierre appartient-il déjà aux beaux hommes, au nombre desquels sa physionomie achève de le ranger avec toute justice.

 

Maximilien Robespierre in seinem privatleben geschildert von einem Gefangenem in Pallast Luxembourg ; Aus dem Franzosischen, 1794 (“Maximilien Robespierre peint dans sa vie privée par un prisonnier du Luxembourg ; traduit du français.”) M. Georges Avenel a publié des fragments de cette brochure très rare dans l’Amateur d’autographes, n°38 du 16 juillet 1863, pp. 209 à 213. – L’édition originale avait paru à Berlin, en 1794, format in-8, comportant 238 pages. M. Maurice Tourneux, Correspondance littéraire, philosophique et critique, par Grimm, Diderot, Raynal, Meister, etc. ; revue sur les textes originaux, t. IV, p. 530 […] en a retrouvé un exemplaire à Londres, au British Museum, sous la cote 1073 a a a 20.

 

Cité par Hector Fleischmann, Robespierre et les femmes, Paris, Albin Michel, 1909, 400 pages.

 

 

 

Ce qu’ils en disent et ce qu’il en est

 

Théroigne Les Grosses OrchadesMai 2018

 

 

 

 

Dans Monsieur Caméléon, triple autoportrait déguisé en pamphlet, Curzio Malaparte (voir ailleurs sur ce post), qui n’en finit pas de parler de sa révolution d’octobre (de 1922) et de se proclamer jacobin, s’écrie :

« Être rossé par Robespierre, passe encore, mais par Mirabeau ! Quand un révolutionnaire intransigeant se répand en coups de triques, il ne bâtonne pas, il discute. On sait que c’est là sa manière de discuter : il combat loyalement. La méthode jacobine n’est pas illégale, quand ce sont les jacobins qui l’appliquent. »

On sait maintenant comment se voyaient les « squadristes »…
Faut-il dire que la manière de concevoir la « discussion » de quelqu’un qui traînait une lourde hérédité étrusque en plus d’une fascination certaine pour Gabriele d’Annunzio et d’une idolâtrie qu’on ne peut qualifier que d’infantile pour un Napoléon Bonaparte étourdiment apparenté à César Borgia, était offerte sur un plateau, par le nouveau Machiavel, à un Benito Mussolini peut-être trop naïf pour ce Candide.

Quel rapport avec le jacobinisme et Robespierre ? AUCUN. Hormis les fantasmes de l’auteur. Malheureusement pour la vérité historique, ces fantasmes sont les mieux partagés du monde.

Commençons par le jacobinisme et son « centralisme » satanique, responsable de tous les maux, y compris des accidents d’avion et de la maladie de la vache folle.

Les nations centripètes sont celles qui ont un futur. Les centrifuges n’en ont pas, parce qu’elles sont vouées à la désintégration. Il ne faut pas en vouloir aux analphabètes qui confondent centripète avec centraliste et « dynamique » avec « autoritaire ». Comme disait le petit Jésus : ils ne savent pas ce qu’ils font. Mes explications : à leur bénéfice (et probablement à leur niveau, que les autres m’excusent). Bref, si la grande Révolution a eu lieu en France plutôt qu’en Allemagne, c’est parce que l’une était un état en pleine dynamique centripète et l’autre une mosaïque de petits morceaux de puzzle s’annulant les uns les autres.

 

 

Le plus grand et le premier artisan de cette « unité de la France » a été non pas Robespierre mais S.M. Louis XI, roi de son état qui, à force de ruse et de patience mais aussi de courage, grâce à une stratégie « à la Poutine » avant la lettre, a réussi à arracher, morceau par morceau (aïe, y compris un de la Bretagne !), ce qui allait devenir la France, aux appétits de grands barons aux dents longues, dont le principal, Charles, duc de Bourgogne, dit Le Téméraire, allait finir sa trajectoire haute en couleurs et en « campagnes militaires » dignes de Trumpanyahu comme ils finissent tous : devant Nancy, la moitié du corps pris dans la glace, l’autre moitié dévorée par les loups. Après lui, il y en aurait d’autres qu’il faudrait aussi neutraliser, à défaut de guillotine avec les moyens du bord : ducs de Guise et consorts. Voyez votre Lagarde et Michard et autres si affinités.

Selon une habitude bien enracinée en France, ses exceptionnelles qualités de chef d’État ont valu au Capet de la branche Valois le surnom d’« Universelle Aragne ». Normal, non ?

Soit dit en passant, ce n’est pas non plus Robespierre, ni même le gros Capet de la branche Bourbon restaurée qui ont vendu la Louisiane aux USA, mais Napoléon. « Héros » national idolâtré s’il en fut.

 

Vente de la Louisiane par Napoléon Bonaparte

 

Cela dit, qu’est-ce que le jacobinisme réel-non-fantasmé ?

Au départ : une poignée de Bretons et Robespierre.

Pense-bête : Dès le début des États généraux (premiers jours de juin 1789) quelques élus provenant du Parlement de Bretagne fondent un club (aujourd’hui, on dirait un think tank) qu’ils appellent le « club breton ». Il s’agit pour eux de répondre aux exigences de leurs électeurs, qui veulent être tenus au courant de ce qu’ils font et s’assurer qu’ils respectent bien les mandats qu’on leur a donnés. Ils ont pour principal devoir de se réunir avant les débats à l’Assemblée pour discuter des affaires en cours et adopter une position commune. Leur principe fondateur : c’est le peuple qui est le seul souverain.

Robespierre, estimant ce principe et cette démarche exemplaires, demande à y être admis. Il est bientôt rejoint par plusieurs autres.

C’est là le noyau d’origine, qui ne s’appellera « jacobins » ou plutôt Société des amis de la Constitution que lorsque tout le monde se transportera à Paris et que les séances se tiendront dans l’ancien couvent des moines jacobins (qui sont des dominicains). À partir de ce moment-là, cette partie du Tiers État cesse d’être une cohue pour devenir quelque chose de cohérent qui ressemble à un parti. Ses deux points d’ancrage essentiels sont et resteront : la souveraineté populaire et, plus tard, l’indivisibilité de la République.

Beaucoup d’autres représentants voudront par la suite se joindre au noyau initial (fin 1789, ils seront plus d’un millier). Certains en seront dignes, d’autres non. C’est ainsi que les choses se passent en démocratie. En 1791, il y aura une scission : les députés modérés à la manière des djihadistes d’aujourd’hui partiront fonder le club des Feuillants ; les autres, dont le célèbre abbé Grégoire, y resteront avec Robespierre.

Plus tard, les pires ennemis de la République et de la démocratie y feront de l’« entrisme » en masse, pendant que les vrais républicains démocrates se feront tuer aux frontières pour arrêter l’invasion étrangère du pays. Ils y commettront de nombreux crimes, qui seront étiquetés « jacobins ». Of course. En Thermidor, ils prendront le pouvoir par un violent coup d’État qu’ils diront aussi « jacobin », en massacrant les vrais.

 

 

Le club des Jacobins : 14 mai 1790 (Carte-réclame)

 

Revenons à Robespierre...

 

J’ai dit que les fantasmes de M. Caméléon sont les mieux partagés du monde. Et encore : les siens sont positifs. Dans le négatif, il ne se passe pas de semaine qu’on n’entende ou qu’on ne voie surgir par écrit, sur Internet ou ailleurs, les crétineries les plus confondantes, produit des fantasmagories les plus minables et bien entendu de l’ignorance la plus crasse. En France bien davantage encore qu’ailleurs…

Si l’on excepte les vrais historiens, les Hamel, Mathiez, Guillemin, Soboul, Biard, Gauthier, Bosc et quelques autres (rares), qui savent de quoi ils parlent – et ne sont pas vendus à quelque Fondation néoconservatrice US, à Rockefeller et à la CIA comme le fut feu François Furet et comme le reste à coup sûr sa bande –, le moindre chat coiffé d’un chapeau se croit autorisé à pérorer avec aplomb sur Robespierre, voire à appeler en son nom le bon peuple à « voter Macron ». Les merdias en sont pleins, et ce qui tient lieu d’édition de grand chemin.

Relever toutes les calomnies, les idiotes et les intéressées, prendrait cent ans.

 

 

… en commençant par le commencement

 

Une chose qu’il ne faut jamais perdre de vue, à propos de Robespierre, c’est qu’à ses yeux le peuple est le seul souverain. Qu’il l’est sans appel et sans discussion.

Jamais, dans toute sa trajectoire de cinq ans, on n’a vu Robespierre critiquer ou désavouer une action du peuple, lui interdire quelque chose, lui donner un ordre ou l’insulter d’un slogan. Tout au plus l’a-t-il mis en garde quand il le voyait se précipiter dans un piège (les balles de Lafayette par exemple), mais sans lui interdire de s’y précipiter ni le tancer ensuite d’un « on vous l’avait bien dit ».

Jamais, pas même après les massacres de septembre, il n’a reproché au peuple aucun de ses actes, se bornant à essayer de faire en sorte que les circonstances qui avaient permis la faute ne se reproduisent plus. C’e n’est pas là traiter le peuple avec démagogie. C’est le traiter en adulte pour qu’il le devienne. Les difficultés insurmontables, les tâches herculéennes, sont pour ses représentants, pas pour lui. Il est le Sou-ve-rain.

C’est Saint-Just qui a le mieux défini politiquement Robespierre, lorsqu’il a dit (le 9 Thermidor) : « Vous lui reprochez d’avoir gouverné par la persuasion ».

 

 

Ah, la Terreur !

 

« La première maxime de votre politique doit être qu’on conduit le peuple par la raison, et les ennemis du peuple par la terreur. »

 

Commençons par mettre l’église au milieu du village et la mairie à côté du bistro.

Quand il a mis la Terreur à l’ordre du jour, le Gouvernement révolutionnaire entendait « frapper de terreur les méchants », pour qu’ils s’abstiennent de nuire. Pourquoi nuisaient-ils ? Dans quel but ? Pour quelle raison ? Pourquoi la crainte qu’aurait dû leur inspirer la sévérité des lois n’a-t-elle servi à rien ? Pourquoi ont-ils au contraire pratiqué une constante escalade dans la nuisance ? Pourquoi a-t-il fallu, en désespoir de cause, joindre le geste à la parole et les actes aux mots de mise en garde ?

La réponse est dans la loi du 22 prairial. Il est de bon ton chez les maîtres du discours de dire aux foules subjuguées qu’elle était si terrible que, pour y mettre fin et se sauver de pire que le goulag, il a fallu se débarrasser de Robespierre. Or…

L’Armée du Nord est entrée dans Liège (qui passait en un seul jour de la libération à la colonisation, phénomène bien connu des Napolitains) le 10 Thermidor. La loi du 22 prairial y a aussitôt été instaurée et appliquée pendant plus d’un an avec mesure et à la satisfaction générale (excluons celle des condamnés à mort, qui ne l’ont pas été pour passer le temps). Un grand juge local à la retraite a écrit, entre les deux dernières guerres en date, que « le Tribunal Révolutionnaire était le meilleur et le plus juste que Liège ait jamais eu ». Je le rappelle : après la mort de Robespierre.

Ceux qui, la tête hypocritement penchée sur l’épaule, s’en scandalisent le plus effrontément, sont ceux-là mêmes à qui s’est adressé ce mois-ci, au Parlement belge, le député Raoul Hedebouw :

 

 

 

Quelle loi du 22 Prairial terrorisera les serial killers d’Israël ?

Quelle loi du 22 Prairial mettra fin à l‘exportation par la France, contre espèces, de son savoir-faire ès-tortures, commerce auquel elle se livre ouvertement depuis au moins la fin de la dernière guerre (IIe mondiale) ?

 

Ah, la guillotine !

 

La mort par guillotine est la plus brève et la moins douloureuse qui soit. Ceux qui s’en effarouchent n’ont jamais vu personne mourir de pneumonie. La seule douleur, c'est l'angoisse qui précède, la révolte d’un corps vivant qui voit arriver sa fin avant terme.

La peine de mort n’ayant pas été abolie, en dépit des efforts de Robespierre, l’exécution d’un être humain par ce moyen était la moins cruelle qui fût, la moins sadique. Il suffit de lire la description de quelques mises à mort antérieures pour s’en persuader. Ne parlons pas de celles de Federico Garcia Lorca et de Muammar Kadhafi.

Qui a condamné à la guillotine pendant la Révolution ? Ni Robespierre ni Tartempion : le Tribunal Révolutionnaire. Il y avait un procureur pour accuser (par exemple, à Paris, Fouquier Tinville), des avocats pour défendre et un jury pour juger. Populaire, le jury. Pour la première fois dans l’histoire du monde. Quand il avait prononcé une sentence de mort, celle-ci devait être approuvée par « au moins cinq membres du gouvernement ». Ils étaient donc cinq à pouvoir faire grâce. Ils ne l’ont jamais fait. Pourquoi ? Parce que ce qu’il était important de faire entrer dans les têtes, à ce stade, c’est que, seul, le peuple souverain avait le droit de juger et qu’il n’était pas question que ses représentants se substituent à lui. Donc, une fois la sentence tombée, une copie en était envoyée au gouvernement pour qu’il la contresigne ou l’invalide. Pure formalité.

L’historien Albert Mathiez a étudié avec la plus grande attention les moindres archives du T.R. Ce qui lui est apparu de plus clair, c’est que l’envoyé du tribunal s’adressait aux premiers membres du gouvernement qu’il rencontrait, dans les couloirs de l’Assemblée ou ailleurs, et que ceux-là « signaient toujours ». La signature de Robespierre est loin d’apparaître sur toutes les sentences. Jamais en premier.

[On ne s’attardera pas sur le fait que les morts de la Révolution, toutes tendances exécutrices confondues, font un bien plus petit tas de cadavres que les fusillés pour l’exemple de la seule année 1917 (qu’il est, en France, question de réhabiliter). Réhabiliter !!!]

Il est bien évident que ce qui gêne les contempteurs de ce fameux Tribunal, ce ne sont pas ses sentences mais sa composition. Un tribunal du peuple… des manants juges… Aaargh !

Le Tribunal Révolutionnaire a-t-il commis des erreurs judiciaires ? Assurément. Nous sommes tous faillibles. Et où a-t-on vu que les magistrats professionnels recrutés dans les classes dominantes n’en aient pas de tous temps commis, n’en commettent pas aujourd’hui encore, aujourd’hui plus que jamais ? Quelqu’un a entendu parler de Georges Ibrahim Abdallah ? de Mumia Abu Jamal ? de Leonard Peltier ?

En résumé, Robespierre n’a pas été un guillotineur sanguinaire, non seulement parce que ses principes le lui interdisaient, mais parce qu’il n’en a jamais eu la possibilité matérielle.   

  

Cayenne (Guyane Française) : Une exécution capitale dans la cour du pénitencier

 

 

 

Centralisme jacobin ou unité nationale ?

 

En 1792, un jeune homme dont j’ignore le nom, qui n’était rien d’autre en somme qu’un citoyen français, ayant atteint l’âge de sa majorité, put entrer en possession de l’héritage que lui avait laissé son père en mourant. D’accord avec sa mère, il écrivit à Robespierre pour le lui offrir, à charge pour lui d’en faire le meilleur usage au bénéfice de la nation. [Soit dit entre parenthèses, ce n’était pas la première fois qu’une telle chose se produisait, puisque Saint-Just, dans sa toute première lettre de Blérancourt à Robespierre, avait écrit : « Je désire joindre mon patrimoine à celui de la nation ». Ce n’est pas aujourd’hui qu’on verrait quelqu’un verser tout ce qu’il possède aux impôts. Surtout chez les politiques…]

C’est ainsi que Robespierre, de 1792 à 1793, put avoir son propre journal. Cette feuille, d’aspect spartiate, a eu 22 numéros (le temps qu’a duré le don). Elle s’intitulait :

 

Lettre de Maximilien Robespierre, membre de la Convention nationale de France, à ses commettants

J’entends par là tous les Français

 

 

Ce n’étaient pas « tous les Français » qui l’avaient élu, mais c’est à eux tous pourtant qu’il s’estimait comptable de ses actes.

Je rappelle cette circonstance et ce sous-titre à ceux, le cher Saker en tête, qui s’étonnent aujourd’hui de voir Vladimir Poutine confirmer Dmitri Medvedev dans ses fonctions de Premier ministre, alors qu’eux-mêmes ne l’auraient pas gardé. Parce qu’ils ne l’aiment pas, à tort ou à raison, ils voudraient qu’il soit écarté des affaires publiques au profit d’un autre plus acceptable à leurs yeux. Mais le Président de la Fédération de Russie a d’autres priorités, dont la principale est l’unité de la nation. Dmitri Medvedev représente une partie de cette nation qu’on ne peut supprimer par un tour de passe-passe ni remplacer par un coup de sifflet. Les partisans de M. Medvedev sont eux aussi la Russie. Ils y comptent autant que les autres, même s’il faut les combattre quand ils lui nuisent.

On sait que Saint-Just a dit : « Je ne suis d’aucune faction, je les combattrai toutes ». La manière la plus intéressante et la plus sûre de les combattre lorsqu’elles doivent l’être est de les incorporer à la société et de les associer aux entreprises communes. Ceux qui ont lu ou écouté le discours d’investiture du 7 mai de Vladimir Vladimirovitch ne peuvent pas ne pas avoir été frappés par son souci plusieurs fois répété d’unité nationale. Ce n’est, de sa part, ni lubie personnelle ni faiblesse ni caprice : un pays désuni est la proie la plus vulnérable qui soit.

 

 

 

 

 

Ah, la fête de l’Être Suprême !

 

« Nulle puissance n'a le droit de supprimer le culte établi, jusqu'à ce que le peuple en soit lui-même détrompé. »

 

Cette phrase seule – et il y en a d’autres ! – suffirait à souffler le fantasmatique château de cartes du cher Henri Guillemin et de son « Robespierre mystique ». Un homme d'État ne peut pas être mystique et un mystique ne peut pas être homme d'État : les deux vocations s'excluent.

Les Conventionnels étaient presque tous francs-maçons. Robespierre ne l’était pas. Ceci n’est péjoratif ni pour les uns ni pour l’autre. La notion d’Être Suprême vient de la franc-maçonnerie (et de Voltaire, entre autres).

L’idée de remplacer les fêtes chrétiennes par des célébrations républicaines, pour ôter autant que faire se pouvait de son pouvoir temporel à l’Église, était dans l’air et généreusement partagée. C’est à l’initiative d’un représentant nommé Pomme qu’il avait été décidé de remplacer la Fête-Dieu par une « Fête de l’Être Suprême » moins chargée d’un lourd contentieux, le Vatican étant alors ressenti par beaucoup comme un État étranger s’ingérant dans les affaires de France un peu comme l’est Israël aujourd’hui par de nombreux États. Elle avait été adoptée après avoir fait l’objet d’un débat, et David avait été chargé d’organiser la mise en scène, pardon, le nouveau rite.

Il revenait au président de l’Assemblée de faire savoir urbi et orbi ce qui avait été décidé à la majorité des voix et d’en faire comprendre la signification au Souverain. Les représentants présidaient l’Assemblée à tour de rôle en suivant l’ordre alphabétique. À ce moment-là (8 juin 1794 – 20 Prairial An II) : Robespierre.

C’est donc à lui qu’il revint de « faire passer le message » ; il s’en acquitta comme toujours à la perfection et tout le monde se plia aux directives du Cecil B. DeMille de la Révolution, défila docilement, un petit bouquet de fleurs à la main, revêtu du costume dessiné par ses soins pour l’occasion, etcétéra.

Que Robespierre ait aveuglément transmis les vues de ses collègues aux Français sans y infléchir ce qui devait l’être et sans y ajouter des correctifs de son cru est tout simplement impensable. Grâce à Dieu, à l’Être Suprême ou au Diable !

Vladimir Poutine se promenant tout le temps de son premier mandat avec une croix de bois en sautoir ou Sergueï Choigou s’arrêtant sous la porte Saint-Sauveur des remparts du Kremlin pour se signer à la manière orthodoxe, ne font rien d’autre que ce qu’a fait Robespierre à la Fête de l’Être Suprême. La même chose, exactement. Pour les mêmes raisons.

 

 

Note oiseuse : il y a eu , dans cette partie de l’ex-Principauté de Liège (marquisat de Franchimont) une tradition, hélas invérifiable aujourd’hui, selon laquelle ce seraient des réfugiés d’ici qui auraient offert à l’Incorruptible, le matin du 9 juin 1794, le bouquet qu’il a porté ce jour-là, et qu’ils y auraient mis, pour l’honorer, des brins de romarin.

[Ceux qui ont approché Robespierre d’assez près, savaient qu’il entretenait, sur l’appui de sa fenêtre chez les Duplay, un romarin en pot.]

 

 

Une erreur lourde de conséquences

 

Il existe, cependant, sur le compte de Robespierre, une erreur que tous partagent, amis comme ennemis : c’est celle qui fait de lui un des pères du collectivisme. Et c’est à son principal apôtre qu’on la doit.

Bien avant Malaparte, un autre Toscan a volé au secours de la France et y a trouvé une seconde patrie, au point, lui, d’être naturalisé « Français d’honneur »… à la demande de la Corse : il s’appelait Philippe Buonarroti. Ce n’est pas ici le lieu de rappeler son parcours – si important pour l’histoire de l’Europe – rappelons seulement qu’il fut un inébranlable soutien de l’Incorruptible, qu’à l’occasion il charma la maisonnée Duplay par « son agréable voix de ténor qu’il accompagnait lui-même au clavecin » et qu’il n’échappa aux massacres de Thermidor que parce qu’il avait été envoyé en mission à Menton, où il fut arrêté mais non exécuté. [On peut s’étonner en passant que le Toscan d’hier n’ait jamais eu un mot que l’on sache pour le Florentin de jadis, pourtant bien plus toscan et plus jacobin que lui… Mystères de l’histoire et de la littérature.]

Après la sanglante répression de Thermidor et les premiers méfaits du Directoire, l’arrière-arrière petit-neveu de Michel Ange, loin de baisser les bras, s’allia à ceux qui entendaient résister. C’est ainsi qu’il connut Gracchus Babeuf, qu’il participa à la Conjuration des Égaux, qu’il fut arrêté, jugé et condamné par la cour de Vendôme et qu’il alla au bagne après avoir vu Babeuf monter à l’échafaud.

 

 

François-Noël Babeuf, dit Gracchus

 

Babeuf a sans conteste été un véritable révolutionnaire. Mais il n’aimait pas Robespierre et il a applaudi à sa mort. Pourquoi ? Pour ce qu’il faut bien appeler une des injustices de la nature : les uns naissent avec l’esprit clair et du génie, d’autres avec une moindre capacité de compréhension, d’honnêtes facultés et une volonté obstinée sinon éclairée d’aller jusqu’où il faut aller, dût-on en mourir.

Il n’est pas question ici de minimiser le sacrifice de Babeuf pour exalter celui de Robespierre. L’un vaut l’autre. Ce sont les conséquences de leur passage sur la terre qui ne sont pas les mêmes.

Parce qu’il les a connus, soutenus et vénérés tous les deux et parce qu’ils ont mis leur tête sur le même échafaud pour le même peuple, Philippe les a crus compatibles. Ils ne l’étaient pas. Ils sont même antagoniques.

Babeuf est le père de la révolution collectiviste, Robespierre celui de la révolution individualiste. Robespierre, s’il l’avait connu, aurait pu comprendre Babeuf. Babeuf n’a pas compris Robespierre.

Derrière Philippe, d’autres se sont mépris, et mépris de bonne foi : de Marx à Mao en passant par Lénine. D’où les obstacles (peut-être inévitables après tout) sur lesquels ont buté leurs grandes révolutions et le prix qu’elles ont coûté. Mais qui sait s’il ne fallait pas en passer par là pour pouvoir comprendre un jour ce qu’a signifié Robespierre ?

C’est à cette signification que fait allusion Victor Hugo, quand il dit que la Révolution Française est ce qui s’est produit de plus important depuis la venue du Christ.

Je ne suis pas de ceux qui croient à l’existence historique du Christ, mais peu importe à qui ou à quoi cela est dû : il s’est passé quelque chose, dans l’évolution de notre espèce, au début de l’ère actuelle (occidentale). Il y a un « avant » et un « après ». Et il s’est passé quelque chose de non moins considérable pendant la Révolution de France. Hugo était de ces êtres très rares qui perçoivent de tels phénomènes, qui, littéralement, les « voient », sans nécessairement les comprendre.

Dans les deux cas, il s’en est suivi des choses à la fois bénéfiques et affreusement coûteuses. Mais pourtant bénéfiques, irréversiblement.

La révolution selon Robespierre doit se faire avant tout à l’intérieur de chaque individu. On peut aussi appeler cela « accéder à l’âge adulte » (Manuel de Diéguez, depuis des années ne ressasse rien d’autre… parce qu’il n’y a, en effet, rien d’autre à ressasser).

Le résultat de l’apostolat de Philippe a été que Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao et les autres ont attaché leur char à l’étoile de Babeuf, que la transformation intérieure des hommes a été par eux considérée comme devant découler de la transformation de leurs conditions d’existence, alors que, pour Robespierre, cette transformation-là ne sera véritable, significative, solide et durable qu’en passant d’abord par l’autre. Cela ne signifie pas qu’il faille s’abstenir de combattre « la force des choses », la malfaisance opiniâtre des méchants et la passivité obstinée de leurs victimes. Il suffit de le faire en n’agissant jamais en dehors de certains principes. Valables pour tous les pays et pour tous les temps.

On ne peut même pas dire que le but poursuivi par les deux conceptions de la Révolution soit différent. C’est le chemin pour y parvenir qui l’est.

Certes, la voie de la transformation intérieure individuelle est d’autant plus longue et ardue qu’il n’y a pas de recette pour la faire advenir, qu’on ne peut pas la décréter, l’imposer ni l’enseigner, qu’on ne peut que faire en sorte qu’un maximum de circonstances et de conditions favorables soient réunies pour qu’en fin de compte la nature fasse son œuvre et que l’animal humain sorte enfin d’immaturité.

Pour ma modeste part d’auteur à sornettes, je maintiendrais, la tête sur le bloc, que c’est Robespierre qui avait raison, qu’il a éduqué de la seule façon qui vaille – par l’exemple – et que toute autre voie que la sienne est vouée à sempiternellement finir dans un cul-de-sac.

Tout cela revient à dire qu’à l’évidence, Robespierre, outre un homme d’État exceptionnel, a été un héros civilisateur. C’est, je crois bien, ce qu’a ressenti, compris ou vu Victor Hugo.

Les hommes d’État vraiment grands sont très rares. Les héros civilisateurs plus encore. Mais comme l’histoire aime à se répéter, nous avons sous les yeux, en Vladimir Poutine, comme nous venons de l’avoir en Fidel Castro et en Hugo Chavez, un homme d’État vraiment grand qui est peut-être lui aussi un héros civilisateur. La même chose pourrait se dire de Hassan Nasrallah. On ne sait ces chose-là que quand les gens sont morts. Ne soyons pas égoïstement pressés.

 

 

Robespierre parle aux Français

 

 

 

Retour sur la pensée, l'action, et la vie de l'Incorruptible avec Philippe Landeux, auteur de Robespierre, la terreur des traîtres à la nation.

00h 00mn 25s — Présentation de « Robespierre parle aux Français »

00h 05mn 28s — Ma légitimité pour parler de Robespierre

00h 12mn 30s — Contre le système représentatif / la démocratie

00h 17mn 07s — (coupure)

00h 19mn 40s — Les grandes périodes de la Révolution

00h 22mn 30s — Les positions de Robespierre sous les 3 Assemblées

00h 32mn 00s — Les contre-révolutions aristocratique et bourgeoise (les Lumières)

00h 36mn 15s — Robespierre au Comité de salut public

00h 37mn 15s — Les raisons du 9 thermidor

00h 40mn 40s — Robespierre et la Terreur

00h 45mn 25s — La vertu selon Robespierre

00h 46mn 38s — Robespierre populaire

00h 49mn 18s — Une révolution sans révolution / La Révolution et l’argent

00h 51mn 10s — Robespierre et l'esclavage

00h 52mn 50s — Robespierre et la Vendée / républicains et royalistes

00h 59mn 15s — Robespierre et la déchristianisation (l'Être suprême)

01h 01mn 35s — Robespierre et la loi du 22 prairial an II (la Grande Terreur)

01h 10mn 25s — La Révolution et l’argent

 

 

 

Livres

 

 

Gérard WALTER

Robespierre

2 vol. : « La vie », 488 p. - « L’œuvre », 560 p.

NRF/Gallimard 1961

 

 

Note préliminaire de l’auteur :

J’achève ce travail commencé il y a un quart de siècle, toujours repris, jamais abandonné. L’édition que je publie à présent est, pour moi, définitive. Il appartiendra à d’autres de la développer, de la disséquer, de la critiquer, de la dénigrer.

En faisant paraître en 1936 la première partie de cet ouvrage, je disais à mon éventuel lecteur :

--Vous tenez dans vos mains un livre aride et austère, dont la lecture exigera de vous une attention soutenue. Si je vous demande de la lui accorder c’est qu’il y a des sujets qui nécessitent de la part de l’auteur et du lecteur une sorte de collaboration étroite.

– Celui qui remplit les cadres du présent travail mérite que vous et moi, forts d’une confiance réciproque, nous joignions nos efforts pour vaincre les difficultés qu’offre son assimilation. Quelle que soit votre attitude devant la Révolution française, n’oubliez pas que le nom de Robespierre compte parmi les quatre ou cinq qui représentent la France au Panthéon de l’humanité. Vous n’avez donc pas le droit de garder de lui une image superficielle ou fausse.

– En écrivant ce livre, je me suis efforcé, autant qu’il m’a été humainement possible, de m’effacer et de vous faciliter le contact direct avec le personnage dont vous allez maintenant apprendre l’émouvante destinée. Je n’ai plus qu’une chose à dire : ne cherchez dans ces pages qui attendent votre regard ni panégyrique ni apologie. Elles ne vous apportent que les pièces d’un dossier. Examinez-les. Et jugez vous-même, après.

Aujourd’hui, en relisant ces lignes, je ne trouve rien à y retirer, rien à y ajouter.

Janvier 1961

 

Il existe de cet ouvrage une réédition de 1989 en un seul volume « abrégé » de 1048 à 780 pages (suite à quelles coupures ?), imbécilement retitrée Maximilien de Robespierre et affligée d’une couverture thermidorienne hautement dissuasive, la maison Gallimard ne précise pas dans quelle intention. Pierre Nora aux commandes ? [NdGO]

Notons que Gérard Walter, qui ne fut jamais robespierriste, était, outre historien, un archiviste de tout premier ordre et qu’il a écrit d’autres ouvrages consacrés à des personnages historiques, notamment : César, Brutus, Néron, Marat, Hébert, Babeuf, le Comte de Provence, Marie-Antoinette et Lénine.

 

Albert MATHIEZ

Robespierre et la République sociale

Introduction de Yanick Bosc et Florence Gauthier

Paris, Éditions critiques, 2018

372 pages

 

 

Présentation de l'éditeur

Alliant une prodigieuse érudition et une passion contagieuse pour la période révolutionnaire, Albert Mathiez est un historien incontournable de la Révolution française.

Les études réunies pour la première fois dans ce volume, publiées entre 1910 et 1930, composent tout à la fois une biographie thématique de Robespierre et une plongée au coeur des grands moments de la Révolution. Mobilisant avec à-propos les faits et leurs sources, l’auteur recompose avec vivacité la logique des événements, mais aussi le parcours de Robespierre à travers ses actions et leurs mobiles. Par là, il dessine la vie de l’Incorruptible comme une oeuvre politique en actes. Détricotant la légende noire et les anecdotes fallacieuses, Mathiez donne à comprendre une politique robespierriste nourrie par le mouvement populaire, pour laquelle seule une république sociale peut se dire démocratique.

Les textes réunis dans le présent recueil s’attachent à saisir les liens étroits qui unissent Robespierre à la démocratie, et confèrent à sa politique une portée universelle.

Au fil des articles, Mathiez dessine une véritable politique de Robespierre et nous montre comment le révolutionnaire qui fondait ses paroles et ses actes sur le mouvement populaire oeuvrait à l’avènement d’une république sociale.

Nous découvrons ainsi comment l’héritage politique de Robespierre  fut une source d’inspiration majeure des mouvements socialistes tout au long du XIXe siècle.

Biographie de l'auteur

Albert Mathiez (1874-1932), professeur à la Sorbonne, fondateur de la Société des études robespierristes, est considéré comme l’un des plus grands historiens de la Révolution française. Yannick Bosc, maître de conférences à l’Université de Rouen, et Florence Gauthier, anciennement maître de conférences à l’Université Diderot-Paris 7, sont spécialistes de l’histoire de la Révolution française.

 

 

Robespierre et la République sociale d’Albert Mathiez – Yannick Bosc

 

 


Ne lésinons pas :

 

Révolution russe et Révolution française, d’Albert Mathiez – Yannick Bosc

 

 


Et pendant qu’on y est :

 

Les Éditions Critiques

http://editionscritiques.fr/boutique/

 

 

On attendait son retour de n’importe où sauf du rap !

 

 

 


Et on ne sardonisera pas sur qui sont les saltimbanques :

 

Joey Starr a donné une représentation unique au Palais Bourbon en mars dernier.

 

 

Sa mémoire nous est chère et nous la défendons.

 

 

 

Mai 2018.

 

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